Le gouvernement fédéral a récemment présenté son Budget 2025. Entre les promesses d’investissements de « construction nationale » et les inévitables « sacrifices » demandés, notamment dans la fonction publique, une question restait cruciale : où se situe l’eau ?
La position d’AquaAction est claire et fait écho au slogan du gouvernement : Impossible de « Bâtir un Canada fort » sans garantir d’abord notre sécurité hydrique.
L’eau est au cœur de tout. Elle soutient nos communautés, notre sécurité nationale, notre énergie, notre agriculture, nos infrastructures et notre santé globale. Pourtant, face aux changements climatiques, à la pollution et à la pression démographique, notre ressource la plus précieuse est en péril. Dans un contexte mondial incertain, il est impératif d’agir avant que la crise ne s’installe.
Le Budget 2025 apporte plusieurs bonnes nouvelles pour le secteur de l’eau
Ces mesures marquent un tournant pour les acteurs de l’innovation hydrique et les communautés qui dépendent de solutions durables.
Nous saluons le maintien de l’Agence de l’eau du Canada (AEC), sans coupures majeures. Alors que des rumeurs de compressions circulaient cet été, la mobilisation des groupes de protection de l’eau douce a porté ses fruits. L’AEC poursuit l’élaboration de la Stratégie nationale de sécurité hydrique, un pilier essentiel pour l’avenir de notre ressource.
Ce qu’il manque encore : leadership fort et investissement stratégique
Malgré ces avancées, le Canada doit encore démontrer un leadership fort en matière de sécurité hydrique. Le budget ne prévoit pas encore la stratégie nationale ni le Fonds stratégique de 100 millions de dollars pour la protection de l’eau, pourtant promis. Ce fonds serait le plus grand investissement dans l’innovation hydrique de notre histoire, avec des partenaires privés et philanthropiques déjà prêts à s’engager.
Le marché mondial des technologies de l’eau est estimé à 600 milliards de dollars. Avec un soutien ciblé, les entreprises canadiennes pourraient capter 2 à 3 % de ce marché, soit 20 à 30 milliards de dollars d’exportations annuelles d’ici 2030.
Nous saluons la finalisation du Crédit d’impôt à l’investissement pour les technologies propres, mais demandons qu’il soit élargi pour inclure explicitement les technologies de l’eau.
L’investissement de 750 millions de dollars dans le capital de démarrage et les réseaux d’anges financiers est une excellente nouvelle pour les entrepreneurs. Ces fonds sont essentiels pour transformer des idées novatrices en solutions concrètes. Un élément que nous allons suivre de près, le gouvernement prévoyant élaborer une stratégie en cours d’année, afin d’aligner les entrepreneurs en technologies hydriques.
Il est temps de donner à la prochaine génération d’innovateurs les moyens de résoudre la crise de l’eau. Nous ne pouvons plus nous permettre d’attendre.