
Le retour du BlueTech Forum en présentiel au Canada
Il n’y avait pas de meilleure manière de sortir la COVID qu’en participant à une conférence comme celle du BlueTechForum à Vancouver en juin dernier.
Sous un ciel bleu, nichés sur les rives du port de Vancouver, entourés des montagnes de la côte nord, nous avons profité de trois jours inspirants, revigorants et régénérants au sein d’une communauté d’innovateurs, de techniciens et de passionnés de l’eau.
Les organisateurs de la conférence nous ont promis qu’elle vaudrait le déplacement : j’ai alors quitté le confort de chez moi, dit au revoir à ma famille et fait mes bagages. En fait, ils ont proposé de « dé-conférencer » le rassemblement, l’object? « Être inspiré, vivre des expériences uniques et forger des liens significatifs ». Personnellement, j’ai aimé le son de cette phrase. De plus, le titre de la conférence m’a vraiment interpellé : « Une collaboration radicale pour la régénération ».
Travaillant dans une organisation du secteur caritatif, qui est un catalyseur de jeunes pousses dans le domaine des technologies de l’eau, je n’étais pas sûr à 100% de pouvoir m’intégrer dans ce forum axé sur les technologies. Mais, les aspirations des organisateurs m’ont convaincues que c’est précisément la crainte de ne pas être à ma place qui m’a permis d’y trouver ma place. L’eau mérite que l’on sorte de sa zone de confort. C’est exactement ce que j’ai fait, et je n’ai pas été déçue.
Les orateurs, les tables rondes et les sessions interactives étaient tous très intéressantes. Paul Hawken nous a captivés, Wade Davis nous a émus, Erica Gies nous a fait réfléchir sur les phases lentes de l’eau, pour n’en citer que quelques-uns. Les leaders de l’industrie ont partagé les dernières avancées technologiques réalisée, les nouveaux innovateurs ont partagé leurs solutions technologiques audacieuses, les jeunes entreprises ont présenté leurs produits et services évolutifs dans le domaine de l’eau. Si l’on avait besoin d’un moment pour se ressourcer, on pouvait se retirer dans un espace calme pour apprécier les photographies d’Ed Burtynsky.
Nous avons même eu l’occasion d’être créatifs et de faire un exercice de vision stratégique, avec du carton, des bâtons de colle, des cure-pipes et des pompons colorés. Cette session a été un moment fort pour moi : j’ai pu voir des cadres supérieurs côtoyer des dirigeants d’organisations à but non lucratif, des entrepreneurs, des créatifs et des universitaires dans la création de leur vision commune d’un avenir sain pour l’eau. Cette activité est une belle métaphore : tout le monde a vraiment sa place dans cette conversation. Si vous vous souciez de l’eau, tout le monde a sa place.
Après avoir surmonté ma réticence initiale, l’expérience du Forum BlueTech a renforcé mon engagement pour ce que nous faisons à AquaAction. Nous sommes un catalyseur pour les jeunes innovateurs qui s’établissent comme entrepreneurs des technologies de l’eau. Les participants des défis AquaHacking n’avaient peut-être pas l’impression, au départ, d’avoir leur place dans le milieu entrepreneurial des technologies de l’eau, mais en fait, ils en ont une. Et c’est tout à fait vrai. Tous les jeunes qui veulent résoudre des problèmes liés à l’eau ont leur place. Si, grâce à AquaAction, nous pouvons faire en sorte que davantage de jeunes innovateurs entrent dans cet espace et soient inspirés à développer des solutions aux problèmes d’eau auxquels nous sommes confrontés, alors notre travail est utile et a un impact.
Je salue les organisateurs du Forum BleuTech (Paul O Callaghan, Aoife Kelleher, (Annyse Balkwill ) pour leur courage : ils ont « dé-conférencés » ce rassemblement sur l’eau et nous ont accueilli dans un espace où nous pouvions nous régénérer, nous connecter et nous rappeler pourquoi nous faisons ce que nous faisons.
L’eau n’a pas de substitut. L’eau nous relie tous.
Collaborer pour l’eau ne devrait pas sembler radical, mais ESSENTIEL.